Apprendre à respirer
Mon histoire face au pneumothorax
Je suis un jeune professionnel travaillant dans le domaine des assurances. Je suis très sportif et j’ai une vie plutôt active.
Vous comprendrez donc mon désespoir lorsque j’ai dû passer plus de deux semaines sur un lit d’hôpital en ayant mon corps constamment relié à différents appareils. Sans compter les mois de réadaptation.
Je m’explique :
C’était un avant-midi de septembre bien ordinaire et j’étais au travail en train de parler au téléphone. Soudainement, une vive douleur que je n’arrivais pas à associer à quoi que ce soit que j’avais déjà vécu apparaît dans le côté gauche du haut de mon corps. La situation ne va pas en s’améliorant et un collègue vient donc me porter à l’hôpital en voiture. Arrivé à l’urgence, je passe sans attendre et l’infirmière va immédiatement chercher l’urgentologue. Puis, on m’installe sur une civière et on commence à contrôler ma douleur à l’aide de calmants. On me pose une multitude de questions et puis j’entends l’urgentologue dire aux autres personnes présentes dans la pièce :
C’est un jeune homme grand, mince et sportif. Je suis certain à 99 % qu’il s’agit d’un pneumothorax.
Un pneumothorax est une affection de la plèvre du poumon qui a des conséquences importantes sur la respiration. On m’installe donc un drain thoracique, mais ce ne sera pas suffisant pour moi. Après plusieurs jours d’hospitalisation, on me dit que je devrai avoir une pleurectomie bilatérale de mes lobes supérieurs, une opération de la plèvre pulmonaire. C’est à partir de ce moment que ça devient plus intense.
À mon réveil après la chirurgie, c’est comme si je n’avais aucune idée de comment faire pour respirer tellement la douleur était intense.
J’y allais avec de toutes petites respirations. En plus, j’avais la douleur des six incisions résultant de la chirurgie par laparoscopie. Après plusieurs tests et quelques jours, on me retire les deux drains thoraciques (libération indescriptible) et je peux retourner chez moi.
La réadaptation commence. Ma respiration est un peu moins difficile, mais pas du tout efficace. Je vais quelques fois aux CLSC pour mes pansements. Je prends des calmants pendant environ une semaine et des comprimés d’acétaminophène et d’ibuprofène pendant environ deux semaines.
Viens ensuite ma première rencontre avec Yan depuis mon séjour à l’hôpital. J’avais déjà consulté Yan en physiothérapie pour diverses blessures légères liées aux sports.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il puisse autant m’aider pour ce qui venait de m’arriver.
J’ai eu quelques traitements pour cibler mon patron respiratoire qui n’était vraiment pas optimal. J’ai aussi reçu des traitements pour améliorer les séquelles liées aux incisions de la chirurgie et ma réadaptation physique en générale. Je considère que la présence d’un physiothérapeute dans ma réadaptation a été nécessaire et je ne comprends pas pourquoi mon chirurgien ne m’avait pas recommandé de suivre quelques séances de physiothérapie, surtout en ce qui concerne mon patron respiratoire.
Après un mois d’absence, je retourne au travail. Je commence également des exercices de renforcement. Peu à peu, je commence à retourner aux sports que je pratiquais avant la chirurgie.
Après plusieurs mois, j’effectue pratiquement toutes les activités que je faisais avant la chirurgie. Puis, après environ neuf mois, je considère que j’étais revenu pas mal à l’état dans lequel j’étais avant la chirurgie.
Le temps était donc mon allié dans toute cette réadaptation. Toutefois, comme je l’ai mentionné précédemment, je suis d’avis que les traitements en physiothérapie ont accéléré et optimisé le processus de réadaptation. À ce jour, je ressors de cette expérience avec seulement de légères séquelles physiques, mais j’ai pu reprendre ma vie normale.
François Dumont
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